Cancer du col de l’utérus : coup d’accélération sur le dépistage
La HAS recommande la vaccination et le test HPV
90% des cancers du col de l’utérus peuvent être évités. Pourtant, 3 100 nouveaux cas sont détectés chaque année en France, 1 100 femmes en meurent. Aujourd’hui le cancer du col de l’utérus se place en 12ème position des cancers et 12ème cancer le plus fréquent chez la femme. Le constat est sans appel, le taux de dépistage et de la couverture vaccinale sont insuffisants.
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HPV : l’infection silencieuse sexuellement transmissible
« Le cancer du col de l’utérus est une complication très rare d’une infection commune HPV. » Dr Geneviève Roth – Biologiste Ouest Biologie |
Commençons par un point chiffre. Au cours de leurs premiers rapports sexuels, 80% des individus (homme et femme) sont confrontés à une infection HPV (Human Papillomavirus) : 1/3 des femmes entre 17 et 27 ans sont porteuses de HPV.
Aujourd’hui 90% des femmes infectées vont éliminer l’infection dans un délai de 2 ans. Seules les infections persistantes à HPV – avec une détection d’ADN à 12 mois d’intervalle – sont associées à un risque de développement de lésions précancéreuses.
Les infections de haut grade et les cancers sont détectés en général 10 à 30 ans après l’infection.
Plusieurs facteurs de risque existent, les 3 plus fréquents :
- L’infection HPV et le type d’HPV (l’HPV 16 ou 18 est à risque fort)
- Le comportement de la patiente (nutrition, tabagisme, âge du 1er rapport sexuel, nombre de partenaires sexuels…)
- L’état du système immunitaire (HIV, femme immunodéprimée)
Recommandations du dépistage
Chez les adolescents, la couverture vaccinale protège contre 9 types d’HPV dont 7 à haut risque (HPV 16 et 18). L’OMS recommande la vaccination des filles et des garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans. La couverture vaccinale progresse mais reste insuffisante.
Chez les femmes de 25 à 65 ans, le dépistage permet de détecter des lésions précancéreuses et de traiter de l’infection avant qu’elle n’évolue en cancer. 59% des femmes de 25 à 65 ans ont été dépistées sur la période 2018-2020 contre 58.2% en 2017-2019. Un taux légèrement à la hausse mais qui reste faible au plan national.
Pour les femmes de 60-65 ans, la couverture du dépistage tombe à 44,5%. Cette population est plus à risque de développer un cancer du col de l’utérus car plus âgée et l’infection par HPV se développe lentement.
Il reste encore du chemin à parcourir
Le dépistage des femmes de 25 à 65 ans est une priorité nationale et régionale.
En effet, depuis juillet 2019, la HAS préconise de conserver les modalités de dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) chez les femmes de 25 à 29 ans et recommande une PCR HPV (test HPV-HR) en remplacement de l’examen cytologique pour les femmes de 30 à 65 ans.
C’est pourquoi la mobilisation des acteurs du dépistage (médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes) et l’incitation au dépistage sont les clés pour faire avancer les prises de conscience et augmenter la couverture de dépistage. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mobilisation de tous les laboratoires de biologie médicale de Ouest Biologie.
👉 L’INCA rappelle l’importance de l’information des femmes sur la prévention des cancers du col de l’utérus, le dépistage régulier de 25 à 65 ans et la vaccination à partir de 11 ans.
Augmenter la couverture de dépistage du cancer du CCU en régions
La route est encore longue
En effet sur le plan national, selon l’âge et le territoire, la couverture est de 65% sur les 25-45 ans, baisse à partir de 50 ans et chute à 45% pour les femmes de 60-65 ans.
Egalement les taux départementaux varient de 40,8% (Martinique) à 69,1% (Bas-Rhin). Sur cette dernière région, un programme de dépistage organisé existe depuis plusieurs années.
Coup de projecteur sur le dépistage des Femmes âgées de 25 à 65 ans (%) entre 2017 et 2019
Les disparités entre les régions sont encore très marquées. Un phénomène qui s’explique par un démarrage du dépistage généralisé différents selon les régions.
En Bretagne et Normandie, où se situent les laboratoires Ouest Biologie, 3 départements sur 5 affichent des taux de dépistage supérieurs à la moyenne nationale. En Bretagne, le dépistage a commencé il y a 2 ans maintenant.
Focus par régions :
> Manche 54,6%
> Ille et vilaine 63,3 %
> Cotes d’Armor 58,2 %
> Morbihan 62,9 %
> Finistère 64,1 %
Les quotas sont passés au crible
Les résultats des prélèvements sont transmis aux CRDC (Centres Régionaux de Coordination des Dépistage des Cancers) en chargent du dépistage organisé. Le 3ème dépistage organisé est opérationnel depuis janvier 2019.
L’objectif du dépistage organisé est d’atteindre 80% de couverture et réduire de 30% les décès par col de l’utérus en 10 ans.
« Sensibiliser les femmes aux enjeux du dépistage du cancer du col de l’utérus a pour objectif, d’améliorer leur état de santé et rendre équitable l’accès au soin pour toutes » Dr Geneviève Roth – Biologiste Ouest Biologie |
👉 Lorsque le programme de dépistage organisé sera déployé sur tout le territoire, l’indicateur de couverture sera calculé à partir des données remontées par les CRCDC.
ACCEDER AU TEST HPV
Recommandé par la HAS, le test HPV présente une sensibilité supérieure à l’examen cytologique pour détecter les lésions précancéreuses ou cancéreuses.
Comment obtenir le test HPV en Bretagne et Normandie ?
👉 Vous êtes une patiente ? Vous devez avoir été invitée par le CRCDC dans le cadre de la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus ou avoir une ordonnance de votre médecin ou sage femme.
👉 Vous êtes un professionnel de santé ? Vous pouvez commander des kits de prélèvement HPV dans l’un des 31 laboratoires Ouest Biologie basés dans le grand Ouest.
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Dr Geneviève Roth – Biologiste Ouest Biologie